Dubaï
C'est épuisés, sans avoir dormi les 36 dernières heures (oui nous sommes stupidement chevronnés et n'avons dormi dans aucun vol jusqu'à Dubaï... la faute à de trop bons films et de bons délires !), et en attendant notre 777 qui nous emmènera à Jakarta, que nous vous écrivons le récit de nos aventures dans les Emirats !
Dubaï... la grandeur, le faste, l'excès et le contrôle, voilà comment nous le résumerions.
Totalement comparable à un Ikea de 50 km de long, la ville est un gigantesque dédale où le touriste avance, contrôlé et dirigé sur un chemin qui tient plus du parcours fléché que de la vraie découverte. C'est simple, 3 heures après notre arrivée, nous n'avions toujours pas vu le soleil !
De l'aéroport, nous sautons directement dans le métro, du métro, nous atterrissons directement dans un "Mall" à l'américaine, un gigantesque complexe commercial de la taille d'une petite ville française (honnêtement l'hyper centre toulousain est presque ridicule en comparaison !). Aucune entrée piétonne, les sorties sont soit des parking soit le métro. Le besoin de prendre un petit déjeuner et un café salvateur se fait sentir, et on s’offre une petite demi heure de pause et de réflexion sur la marche à suivre !
Rassasiés et réveillés, nous partons à l’assaut du joyau du Moyen Orient. C’est grand, immense même, chaque gratte ciel défit littéralement le ciel, comme on pourrait l’attendre de New York, mais sans l’oppression de Big Apple. En effet, les bâtiments sont plus espacés, le ciel est toujours visible, comme pour sublimer la démesure des bâtiments qui rivalisent d’orgueil les uns envers les autres.
La ville est verte, parfaitement entretenue et propre, en tout cas la partie « officielle ». On sent immédiatement le souci d’image qui se cache derrière autant de minutie. Peut être est-ce notre pré-formatage marketing, mais l’ambiance est malsaine, trop de contrôle, on ne se sent pas libre de penser ce que l’on veut de la magnifique Dubaï tant le moindre détail est maitrisé, lissé et au final… sans caractère.
L’architecture des bâtiments est aussi variée que l’origine ethnique des personnes que nous croisons. Nous croyons voir ça et là une réplique de Big Ben, des Twins Tower ou de la modernité japonaise. Cela n’a pas d’âme, c’est juste excessif, comme tout ici. Seule originalité, la Burj Khalifa qui semble défier le monde entier. Son architecture est en effet unique, et il faut l’avouer, majestueuse.
Bref, nous visitons d’autres Mall, et d’autres encore, des magasins à ne plus savoir qu’en faire, un véritable labyrinthe, dont les portes dérobées vers la vraie ville sont soigneusement mises en retrait.
Et quand on sort enfin de cet univers de contrôle manichéen, on découvre Dubaï la vraie… celle des contrastes, celle des locaux, la typique. Les maisons et mosquées (innombrables) réussissent la prouesse de paraître richissimes et pauvres à la fois. Si la demeure est magnifique et les voitures luxueuses, elle a sur son palier des cages à poules, un filet de volley-ball miteux, ou des poubelles qui débordent comme Marseille en pleine grève municipale !
Après avoir marché une grosse vingtaine de kilomètres sous une chaleur étouffante, nous revenons à l’aéroport pour attendre notre prochain vol, repus d’une journée si chargée, et fascinés par le tour de force que réussit la ville, celui de substituer au touriste son libre arbitre.
Enfin, nous faisons un peu de montage vidéo, de l’écriture, échangeons quelques rires, et nos paupières se ferment alors qu’il ne nous tarde qu’une chose… demain, et l’Indonésie !
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 15 autres membres