Jakarta
Jakarta…
Après une nuit de repos chaotique dans l’avion, nous arrivons enfin sur le sol asiatique. L’entrain et l’enthousiasme nous emporte, la terre promise est enfin à portée et nous pouvons enfin en fouler le sol.
Le retour à la réalité est brutal, après un bref remplissage de formulaire, nous sommes assaillis par les bagagistes ! Par bonté, mais soyons honnêtes, surtout par manque de connaissance et par crédulité, nous acceptons les services de celui qui semble le doyen et qui s’impose aux autres.
Faisons simple, il nous prend 5$ pour parcourir 20 mètres avec nos sacs, et nous nous retrouvons comme deux imbéciles constatant l’ampleur de l’arnaque. C’est dépités que nous allons échanger notre monnaie. Premier soucis, un problème d’affichage nous indique une valeur de 1500 roupies pour 1€. Ce sera rapidement la source de quiproquos qui seront des plus comiques.
En effet, nous sortons de l’aéroport à la recherche d’un centre d’information ou d’un représentant des guest house, vainement. Le premier contact avec les indonésiens se poursuit sur une note agressive, les taxis nous harcèlent, et même quand ils constatent l’échec de leurs compères, ils se présentent à nous avec l’espoir que nous finiront par répondre positivement. Finalement, nous nous retrouvons forcés de demander à un taxi de nous emmener à une guest house. Il est aimable, serviable, mais très rapidement le compteur affiche un montant qui nous semble aberrant et nous commençons à réfléchir comment négocier. Il accepte d’éteindre le compteur et de traiter en direct sans rémunérer sa compagnie.
Une fois à destination, chaque montant que nous lui proposons lui semble ridicule et comique…
Et pour cause, le vrai taux de change n’est pas de 1€/1500 roupies mais bien de 1€/15000 roupies. Nous convenons d’un prix, et c’est persuadé d’avoir été arnaqué que nous finissons par errer dans la rue en quête d’information et de salut. Celui ci vient par un espagnol que nous rencontrons, serviable, il nous indique son propre hôtel, à un prix très attractif. C’est là que finissent les galères et commencent notre vraie aventure.
A l’hôtel (de très basse qualité mais au prix imbattable de 6€ la nuit pour deux), nous rencontrons Prie. Un quadragénaire natif de Jakarta, honnêtement une vraie crème, tant que nous prenons peur face à sa gentillesse alors qu’il se propose de nous servir de guide gratuit pendant 2 jours !
La réalité est loin de notre cynisme, Prie est adorable, il paye le taxi pour nous, nous sert de guide, et quel guide ! Il est exemplaire, serviable, et protecteur, nous faisant visiter le vrai Jakarta sans concession et nous offrant la chance de vivre notre séjour comme deux vrais natifs ! Rapidement nous apprenons et nous familiarisons avec l’économie locale, on découvre alors que nous avons négocié comme des chefs avec le premier taxi, et qu’en réalité, l’ambiance de Jakarta n’est pas à l’arnaque.
Le premier jour est dédié à la découverte de Jakarta, si la ville est immense, et sa population incroyablement souriante et accueillante, elle n’a que peu d’intérêt en tant que ville à visiter. Prie l’affirme lui même, et nous en faisons très rapidement le tour. Le plus intéressant reste les bouiboui dans lesquels il nous emmène, soucieux de nous éviter les écueils classique du touriste pour découvrir le vrai savoir vivre et l’hospitalité de l’habitant local.
La conclusion est sans appel, l’indonésien est une personne en or, le sourire sincère, le cœur sur la main dès qu’on se débarrasse de l’étiquette de touriste. C’est rafraichissant, même déroutant à tel point la population locale est bienveillante.
Pour citer un exemple, le second jour nous partons en expédition pour un parc national méconnu, à 1 heure de train de Jakarta. Une femme nous aborde avec un grand sourire, et s’inquiète de notre destination. Son but ? Juste s’assurer que nous arrivons à bon port, et c’est le plus simplement du monde qu’elle nous accompagne jusqu’au dernier arrêt et nous indique la route à suivre.
Le tout est fait dans la plus grande simplicité, la plus grande gentillesse. Et c’est clairement le plus beau trésor de l’Indonésie.
Une fois au parc national, nous sommes surpris par une réminiscence de la moisson, une pluie torrentielle qui provoque une inondation de cette petite bourgade en moins de 10 minutes. Et le déluge dure 1 heure avant de se calmer. Nous restons bloqué aux côtés d’écolières sous un abris bus qui semble le plus sincèrement du monde habituée à ce genre de situations. Une fois la pluie passée, nous profitons du décor de rêve et de la richesse naturelle du site, malgré que le tout soit bêtement gâché par le comportement des étrangers qui jettent par terre les détritus sans respect.
De retour à Jakarta, Pree nous emmène assister à une cession d’art martial local, Sylvain est fasciné et passionné tandis que la faim se fait sentir. Nous sortons tard et mangeons tard, mais encore motivés, nous prenons une douche et suivons Pree pour le Sky Bar, le bar lounge le plus upé de la ville, tout en haut de la plus haute tour.
La vue est magnifique, le prix exorbitant (nous buvons un Chivas de 18 ans d’âge à 25 euros le verre, nous sommes pris de surprise par le prix au moment de l’addition !). Nous côtoyons l’espace du soirée la richesse et la haute bourgeoisie, et c’est avec le sentiment d’être des rois que nous profitons de la musique et de le fête. Enfin nous rentrons au cours de la nuit pour trouver un repos bien mérité, mais ne dormons que quelques heures avant de nous lever pour partir vers Bali, la Ibiza locale.
Il n’y a pas de mots pour décrire ce que nous inspire Jakarta et sa population, les blancs sont rares ici, la ville n’est pas du tout touristique, et ceci donne lieu à une sensation unique… indéfinissable. Nous sommes aimés, nous fascinons, il n’y a aucun mauvais sentiment, aucune mauvaise intension, chaque rencontre est un vrai bonheur et nous avons des frissons de bonheur tant la population est accueillante ! Nous sommes arrêtés tout les 10 mètres par des gens profondément curieux de nous connaître, de savoir d’où l’on vient, où l’on va. Nous aider devient pour eux un plaisir, chaque sourire est sincère, et partout où le regard nous porte, nous ne voyons que bienveillance.
Si nous écrivons tout ceci, c’est pour vous confier quelque chose. Nous sommes partis en tour du monde en quête de rencontres, en quête de belles histoires… et si Dubai n’était qu’un prélude touristique, Jakarta, malgré sa pauvreté, a fait vibrer notre cœur par sa simplicité et son hospitalité. Peut être certains penseront que ces mots sont plein de crédulité et de légèreté, mais la bienveillance naturelle et spontané existe, et l’éprouver est un sentiment indéfinissable qui ne cesse encore de nous faire frissonner, alors même que nous quittons ces contrées pour de nouvelles aventures.
Merci à Jakarta, merci aux gens que nous avons rencontrés, tout ceci a un sens, et nous sommes heureux de vous le faire partager.
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